Historique

Le Centre Hospitalier du Clunisois, issu de mille ans d’institutions hospitalières locales, tourné vers le troisième millénaire…

Cluny

La présence d’institutions hospitalières et charitables à Cluny est liée au développement de la ville conjointement avec l’essor de l’abbaye (fondée en 909-910 par Guillaume d’Aquitaine dit le Pieux) pendant le Moyen Age.

955 à 980 : construction des bâtiments conventuels, dans le cadre de l’abbatiale Cluny II, comprenant l’infirmerie de l’abbaye et l’hospitum, lieu d’accueil et d’hospitalité des pèlerins.

1065 : donation d’une maison à Hugues de Semur, 6ème abbé de Cluny par un dénommé Joceran et son épouse. Ce legs est probablement à l’origine de l’hospice des Pèlerins, géré par les moines de l’abbaye, situé près de la tour du moulin, qui s’appela successivement Saint-Marcel puis Saint-Blaise et dont il reste quelques vestiges de la chapelle en centre-ville.

Durant tout le Moyen Age, diverses institutions charitables seront créées sur chacune des trois paroisses de la ville et à l’extérieur de l’enceinte médiévale :

  • l’hôpital Saint-Blaise,
  • l’hôpital Saint-Jacques, sur la paroisse Saint-Mayeul
  • l’hôpital Notre-Dame, sur la paroisse du même nom
  • la léproserie Saint-Lazare, au nord de la ville et à l’extérieur de l’enceinte médiévale
  • ainsi que d’autres petites institutions provisoires et incertaines.

À l’aube du 17ème siècle, certaines de ces institutions sont en voie de disparition.

En 1625, le legs de Julien Griffon, prêtre de Cluny, pour la création d’un hôpital en faveur des pauvres et malades de la ville, est l’opportunité pour l’abbé de Cluny de procéder au rattachement de ces petites institutions à la nouvelle structure prévue. Suivant les volontés du légataire, la gestion de ce nouvel hôpital Notre-Dame est confiée aux échevins et syndics de la ville.

En 1646, la construction du nouvel hôpital débute et sa construction est achevée avant 1666.

La conduite de l’établissement est confiée aux sœurs hospitalières de Sainte-Marthe en 1674 et la même année, l’institution est reconnue officiellement par lettre patente de Louis XIV.

Vers 1692, l’établissement s’agrandit. Il subit de graves dégradations en février 1702 suite à une violente tempête. L’état des bâtiments conduit le Cardinal de Bouillon, (55ème abbé de Cluny de 1683 à 1715), à ordonner une nouvelle construction sur des terrains plus sains, au-delà de la rivière.
Le nouveau bâtiment (qui deviendra l’Hôtel Dieu), dont la construction débute en 1703, est construit en forme de L avec un corps de logis principal composé d’une chapelle en son centre et de deux grandes salles des malades situées de part et d’autre. Ce bâtiment est prolongé au sud par une aile perpendiculaire abritant les communs (cuisine, caves, apothicairerie,…) et les lieux de vie des religieuses.

Au début du 19ème siècle, l’Hôtel-Dieu s’agrandit. L’aile sud est prolongée et accueille la nouvelle apothicairerie en 1825. Cette période voit également l’arrivée des vestiges monumentaux du Mausolée de Bouillon dans la Chapelle et la construction d’une aile côté Nord conférant la forme de U à la structure.

Un peu plus tard, dans les années 1850, une nouvelle aile est construite côté sud pour accueillir la maternité et la chirurgie.

En 1976, le bâtiment USN sera construit à l’emplacement de l’ancien hôpital Notre-Dame transformé en gendarmerie au 18ème siècle et des jardins de l’établissement pour accueillir, la médecine et les soins de suite, un service d’EHPAD, les services administratifs et la blanchisserie.
En 1976, une première phase d’humanisation de l’hôpital a permis la construction du bâtiment « Les Charmes»: médecine, moyen séjour et long séjour.

En 1989, l’aile de la Maternité est démolie et un bâtiment d’EHPAD de 70 lits est construit en lieu et place et en 1990, les deux grandes salles communes des malades sont définitivement fermées et reconverties pour d’autres activités :

  • La salle des femmes « Sainte Marthe » est utilisée en salle d’animation.
  • La salle des hommes « Saint Lazare » a été conservée dans son état originel dans le cadre du musée créé par l’association « Julien Griffon 1625 ».

En 2003, le plafond de la chapelle s’est orné d’une fresque contemporaine. Ainsi l’Hôpital s’inscrit dans la continuité de ses fonctions hospitalières et artistiques.

En 2012, ont débuté les travaux de construction du nouvel hôpital, toujours sur le même site qui accueillera 30 lits de médecine et SMR, 130 lits d’EHPAD, 24 lits « Alzheimer » et 8 places d’accueil de jour.

Depuis Juillet 2017 et la construction du nouvel hôpital, les locaux de l’hôtel Dieu n’accueillent plus d’activité de soins.

Tramayes

C’est en 1895 que Mme Veuve CORSIN fait un don à la commune pour établir un hôpital à Tramayes. Ce petit village d’un millier d’habitants se blotti à travers les monts du Mâconnais au pied de la Mère Boitier, à une demi-heure de Mâcon et une heure de Lyon, Bourg-en-Bresse, Chalon-sur-Saône ou Paray-Le-Monial.

Tramayes était réputé pour ses foires aux veaux qui attirent encore les gens du canton et des environs. Aujourd’hui, Tramayes est connu comme site touristique pour son château classé.

En septembre 1909 l’hôpital ouvre ses portes. Il prendra le nom de sa fondatrice et s’appellera : Hôpital Corsin

Il sera petit à petit agrandi pour atteindre en 1975 la capacité de 95 lits répartis entre Médecine, Soins de suite, Soins de Longue Durée et Maison de retraite médicalisée.